Après contamination par le VIH,
les femmes ont moins de virus dans le sang que les hommes. Mais malgré
cette charge virale plus faible, elles évoluent aussi rapidement que
les hommes vers le sida.
Hommes et femmes inégaux devant le sida.
Les femmes atteintes de sida avaient initialement une charge virale
médiane cinq fois plus faible que celle des hommes devenus malades, et
deux fois inférieure à celle des hommes restés asymptomatiques. Cette
différence, qui pourrait être liée aux oestrogènes, semble toutefois
s’atténuer avec le temps, la charge virale devenant identique dans
les deux sexes 5 ou 6 ans après la contamination.
Les femmes paient un tribu de plus en plus lourd à la maladie. En dix
ans, la proportion de femmes contaminées est passée
d’une femme pour sept hommes à une femme pour trois hommes.
La séropositivité augmentant le risque de lésions précancéreuses du
col de l’utérus, une surveillance gynécologique régulière avec
frottis du col doit également être assurée.
L'examen
gynecologique :
Même si une femme n'a pas de rapports sexuels, son appareil génital
peut être atteint par des infections qui n'ont pas toujours un lien
avec les relations sexuelles mais qui sont favorisées par la
séropositivité.
Il est conseillé de
rendre visite à son gynécologue tous les six mois et de l'appeler en
cas de troubles au niveau de l'appareil génital (démangeaisons de la
vulve et de l'anus, brûlures ou douleurs au cours des rapports sexuels
ou en urinant, douleurs au bas ventre, règles anormales, rougeurs,
gonflements, écoulements vaginaux anormaux....) Pilule
et h.i.v.: interactions
Attention la pilule peut devenir inefficace quand on prend certains
médicaments (norvir, viracept, viramune). En effet un médicament peut
accélérer l'élimination de la pilule par l'organisme ce qui va le
rendre inefficace pour la contraception. Il est très important de faire
régulièrement le point avec votre médecin pour savoir si vous ne
prenez pas de médicaments qui nuisent au fonctionnement de la pilule.
Le préservatif féminin.
Le préservatif féminin est disponible en France depuis le deuxième
trimestre de l'année 2000. Il protège également des maladies
sexuellement transmissibles (herpès, verrues génitales ou encore le
vih).
Il est vendu quasiment à prix coûtant, soit six francs
environ. Chez certains distributeurs, vous pouvez donc le trouver à ce
prix. Ailleurs le prix de vente unitaire est d’environ dix francs.
Pour l’instant, il est disponible dans un grand nombre de plannings
familiaux mais dans quelques dizaines de pharmacies seulement. Les
médecins peuvent également le proposer.
Le préservatif féminin présente de nombreux avantages
- Il est moins sujet aux déchirures éventuelles donc plus solide que le
préservatif masculin.
- Il peut être mis en place plusieurs heures avant le rapport, ce qui n’interrompt pas les préliminaires.
- Il prolonge l’intimité, puisqu’il n’est pas nécessaire de le
retirer aussitôt après éjaculation.
- Il ne comprime pas le sexe masculin.
- Ii ne provoque pas d’allergie
Ce préservatif offre aux femmes une meilleure maîtrise des
moyens de prévention, dans la mesure où la protection ne fait plus
forcément intervenir le partenaire masculin. D’un point de vue plus
pratique, il procurerait une sensation de propreté, le sperme restant
à l’intérieur.
Le fabricant précise d’ailleurs que ce préservatif "ne peut
être proposé qu’aux femmes ayant déjà eu des rapports et ayant une
bonne connaissance de leur anatomie".
Désir d'enfant, la
procréation
médicalement assistée apporte plusieurs solutions pour limiter les
risques.
L’assistance médicale à
la procréation peut venir en aide aux couples où la femme est séropositive.
Une insémination artificielle peut-être pratiquée. Les couples
peuvent même, grâce aux indications d’un gynécologue, pratiquer
eux-mêmes cette insémination.
Le principal problème
dans le cas d’une séropositivité de la femme est la transmission mère-enfant.
Le risque de contamination du fœtus
par la mère séropositive a considérablement baissé, notamment grâce
à la prescription de plusieurs médicaments en association. Toutefois le
risque augmente si la mère est dans une phase avancée de l'infection.
La contamination peut avoir lieu au cours des deux derniers trimestres
de la grossesse. Sans
traitement, le risque
de contamination est d’environ 20 %. Néanmoins, ce pourcentage a
été ramené à moins de 1% grâce aux nouveaux traitements
antiviraux, associés à une césarienne (car le risque de transmission
est élevé au moment l’accouchement). L'objectif
des médecins est d'atteindre le risque zéro de transmission mère-enfant
d'ici à l'an 2002 : certaines études semblent en effet démontrer
que le taux de contamination peut être fortement abaissé lorsqu'un
traitement par AZT, administré pendant la grossesse et durant les six
premières semaines de vie du nouveau-né, est associé à un
accouchement par césarienne. De plus, le risque de
transmission lié à l’allaitement peut
être éliminé par l’utilisation de lait en poudre pour bébés.
Techniques
utilisées chez le nouveau né pour détecter l'infection par le VIH.
Au cours des 15 premiers mois de vie, la séropositivité d'un enfant
peut être le résultat du passage des anticorps maternels à travers le
placenta. La détection d'anticorps ne permet donc pas d'identifier une
infection de l'enfant lui-même pendant cette période.
Dans les trois premiers mois de la vie, les méthodes de recherche
directe du virus dans le sang, que ce soit l'antigénémie p24
ou la
mise en évidence du virus par PCR (technique de polymérisation en chaîne),
permettent la plupart du temps de poser le diagnostic exact.
Si aucun des 2 tests ne donne de résultat positif, il est hautement
probable que le nouveau-né n'est pas infecté. Cela se traduira plus
tard par une disparition des anticorps maternels et, en conséquence,
par une négativisation du test de dépistage classique.
Au contraire, si ces techniques donnent des résultats positifs, elles
signent l'infection du bébé et amènent à le traiter de façon très
précoce et donc plus efficace.
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