TRANSMISSION

La nature nous a donné deux oreilles et seulement une langue afin de pouvoir écouter davantage et parler moins
"Zénon d'Elée"

Le VIH peut se transmettre des façons suivantes

Le virus VIH se transmet par contamination (c'est à dire que celui-ci doit être introduit dans l'organisme) et non par contagion (simple toucher, transmission par air, salive, etc...)

Pour que le VIH puisse passer d'une personne à l'autre, il lui faut une voie d'entrée.

Relations sexuelles non protégées : un seul rapport peut suffire pour que la transmission du virus se produise.
Une relation sexuelle avec un partenaire séropositif comporte un risque même si les muqueuses sont intactes. Une infection génitale ou un traumatisme des muqueuses augmentent le risque. Lors d'une pénétration vaginale, le risque de transmission est supérieur d'un homme séropositif vers une femme séronégative à celui qui existe d'une femme séropositive vers un homme séronégatif.
Les premiers rapports sont les plus à risque à cause de l'écoulement de sang provoqué par la défloration. Pour éviter la contamination par le VIH ou les MST lors des rapports sexuels, l'utilisation du préservatif est indispensable tant qu'une relation stable et durable n'est pas engagée et que les deux partenaires n'ont pas fait chacun un test de dépistage. La contagiosité d'une personne porteuse du VIH est variable dans le temps, car la quantité de virus présente dans les sécrétions sexuelles est fonction de l'état, latent ou non, de ce dernier.
Statistiquement, les relations bucco-génitales (fellation, cunnilingus) comportent des risques plus faibles, mais ils ne sont pas nuls. Ces risques existent en cas de lésions de la muqueuse de la bouche.


Facteurs favorisant la transmission par voir sexuelle
On sait que les éléments suivant augmentent le risque de passage du virus :
-lorsque l'un des partenaires est atteint par le VIH
-une charge virale élevée du partenaire infecté
-une altération de l'état général du sujet non atteint
-la coexistence ou des antécédents d'autres maladies sexuellement transmissibles
-les règles lorsque c'est la femme qui est atteinte,
-le mode de relation sexuelle, sachant entre autre que la muqueuse anale est plus fragile et saigne plus 
 facilement que la muqueuse vaginale.

Le virus a été isolé dans de nombreux liquides biologiques
salive, sueur, larmes, urines, liquide céphalo-rachidien, mais en trop faible quantité pour qu'il représente un risque de contamination. Le risque est nul par l'intermédiaire d'objets souillés de salive (cuillères, verres, etc.) et par les postillons. Aucun cas de transmission par la salive n'a été observé jusqu'à présent depuis le début de l'épidémie.

Il n'y a pas de risque d'être contaminé :
par des caresses ou des baisers, l'utilisation d'assiettes ou de couverts ayant servi à une personne séropositive, l'alimentation, les poignées de mains, les postillons et les crachats, les appareils téléphoniques, le contact avec les animaux domestiques (la transmission du VIH est uniquement inter-humaine), les piqûres d'insectes, notamment de moustiques, les toilettes, les piscines et les douches publiques. Les personnes séropositives et leurs proches peuvent donc mener une vie familiale et professionnelle normale.

Evaluation des risques lors de rapports sexuels

Risques Forts           Multipartenariat non protégés - pénétration non protégée.     Fidélité,  préservatif

Risques Faibles        Rapport de sexe à bouche                                                 Préservatif ou carré de latex

Risques nuls            Caresses réciproques, baisers, massages etc.....

La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui....
droits de l'homme et du citoyen (Déclaration des)

Une personne séropositive ayant des rapports non protégés avec une autre personne séropositive peut s'exposer à une surinfection.
Si le risque infectieux diminue sous traitement, la persistance possible de virus dans les cellules conduit à insister sur deux mesures :
1)
l’usage du préservatif, même si le traitement a fait chuter la charge virale dans le sang,

2) le dépistage et le traitement de toute infection génitale, afin d'éviter l’activation des cellules porteuses du virus.

 

Le VIH a été isolé dans la majorité des liquides biologiques humains, comme le sang, le sperme, les sécrétions vaginales et la salive. Cependant, la transmission du VIH nécessite de grandes quantités de virus, ainsi qu'une porte d'entrée. En pratique, il existe 3 grands modes de transmission:

La voie sexuelle : elle représente le mode de contamination le plus fréquent dans le monde et en France. La transmission ne se fait pas uniquement lors de rapports homosexuels comme le pensent encore trop de gens. De nos jours, la transmission hétérosexuelle est prépondérante et touche toutes les tranches d'âges. La plupart des pratiques sexuelles comportent un risque de contamination, en particulier les pénétrations anales, vaginales, et les rapports bucco-génitaux (fellations) non protégés.

La voix sanguine
La voie sanguine est la plus directe. Les contaminations par transfusion sanguine ont eu lieu jusqu'en 1985.
Ce risque est d'autant plus élevé que les transfusions ont été nombreuses, et les hémophiles sont particulièrement exposés.
Un dépistage systématique ayant été mis en place au niveau des dons
le risque est devenu très faible

Il est aujourd'hui tout à fait exceptionnel qu'une ou une injection de produits sanguins soit à l'origine d'une contamination par le VIH.
Depuis août 1985, elles ont presque totalement disparu grâce :
- à un questionnaire, à un entretien médical permettant d'éviter que des personnes ayant pu être très récemment
  contaminées donnent leur  sang.
- au développement de l'autorisation, lorsque l'on prévoit une intervention pouvant nécessiter une transfusion, on
  prélève le propre sang de la personne malade afin de l'
autotransfuser en cas de besoin. 
  Ceci n'est possible que si l'on dispose d'un délai de 35 jours avant l'intervention. 
  

Partage de seringues entre utilisateurs de drogues injectables et du matériel utilisé pour la préparation d'une injection est une pratique à haut risque.
Ces pratiques représentent un risque majeure de contamination. Le VHC (hépatite C ) et le VHB (virus de l'hépatite B )  se transmettent également par le sang. Ces virus sont plus résistants que le VIH. Il suffit d'une moindre concentration dans une moindre quantité de sang pour qu'une transmission soit possible.

La transmission de la mère à l'enfant
De la mère contaminée qui transmet le virus  à son enfant pendant la grossesse, l'accouchement et l'allaitement. Cependant la mère et l'enfant traités dès le début de la grossesse fait descendre le risque de contamination 2% environ. Tous les nouveaux nés de mère séropositive sont eux-mêmes séropositifs à la naissance car ils sont porteurs des anticorps de la mère. Il faut attendre quelques mois que l'enfant produise ses propres anticorps pour savoir si l'enfant est contaminé ou non.
La détection de l'antigéne p24 (protéine d'enveloppe du VIH) a été tout d'abord développée pour pallier le "silence" existant avant l'apparition des anticorps après contamination. Malheureusement, la présence de ces antigènes à un taux détectable en début d'infection est très brève, ce qui limite l'intérêt du test. Cette recherche est utile pour le suivi des nouveaux-nés de mère séropositive mais dans tous les cas, sa positivité doit s'accompagner d'une recherche d'anticorps six semaines plus tard.

 

Prépondérance de la contamination hétérosexuelle

 

L’analyse par groupe de transmission montre que la contamination hétérosexuelle est le mode de contamination le plus fréquent depuis 1997.

Les cas de Sida diagnostiqués en 1999, chez les hétérosexuels, concernent  41% des cas, tandis que les homosexuels/bisexuels représentent 29% des cas et les usagers de drogues injectables 16%.

Les 10 524 cas de sida diagnostiqués par voie hétérosexuelle du début de l’épidémie jusqu’au 31 décembre 1999, se répartissent en 44% de femmes et 56% d’hommes.
Le virus du sida a contaminé plus de 58 millions de personnes depuis le début de la pandémie, faisant 22 millions de morts, selon les dernières statistiques publiées par l'ONU.

 

ATTENTION   DANGER

Une conclusion très simple, mais extrêmement importante s'impose : contrairement à ce que beaucoup croient encore, il ne s'agit pas d'une maladie touchant uniquement les homosexuels masculins.

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