PREVENTION

Toutes choses sont dites déjà,  mais comme personne n'écoute, il faut toujours recommencer.
Gide (André)


Aujourd'hui, on parle moins du sida. Nombreux sont ceux qui ont tendance à baisser la garde.
S'il est souvent très simple de ne pas contracter le virus du sida  il est en revanche
impossible aujourd'hui de s'en débarrasser
Lorsque l'on connaît les conséquences de son action sur l'organisme, on comprend toute l'importance des mesures de prévention. 
Les précautions à prendre sont simples, peu nombreuses, et sont liées, aux différents modes de transmission du VIH.
Le meilleur traitement reste donc la prévention

 

On peut prévenir la transmission du VIH de diverses façons


En ayant des relations sexuelles protégées
.
En ce qui concerne cette forme de transmission, il faut savoir que tout le monde peut être concerné, que des personnes en apparence saines peuvent être porteuses du virus et le transmettre, et qu'un seul rapport peut suffire pour se contaminer.

La meilleure attitude est l'utilisation de préservatifs. Il faut savoir par ailleurs que le fait de diminuer le nombre de ses partenaires ne fait que diminuer le risque statistiquement, mais ne le ramène pas à zéro.

   
-en utilisant un préservatif, ou en s'assurant que son partenaire sexuel en utilise un
   -en ne partageant jamais d'aiguille pour s'injecter de la drogue
   -en parlant franchement à son partenaire

Si vous avez pris un risque vous avez 48 heures pour agir.
ne tardez surtout pas, consultez rapidement un médecin, le service des urgences d'un hôpital le plus proche de chez vous ou votre médecin pour évaluer le risque de contamination. Le traitement antirétroviral après exposition au risque de transmission du VIH tente d'empêcher la contamination. En France, les médecins estiment qu'au-delà de 48h, la contamination est déjà installée. 

Le traitement antirétroviral dit préventif ou prophylactique  a pour but d'éviter l'infection
. Le médecin vous prescrira une association de médicaments antirétroviraux (tri thérapie) pendant une durée de 4 semaines, afin d'éviter que le virus se propage dans votre organisme. Le but est de faire en sorte que les molécules antirétrovirales du traitement, les antiprotéases détruisent le virus du VIH, avant qu'il ne franchisse la barrière muqueuse et qu'il n'entre dans l'organisme. 
Dans les 3 à 6 semaines qui suivent l’arrêt du traitement, il vous prescrira un test Elisa (test de dépistage du virus du Sida) ainsi qu’un nouveau contrôle 5 mois plus tard, pour confirmer la contamination évitée. 
En effet, malgré son important taux de succès, il n’est pas efficace à 100 %, et donc une menace, même infime, demeure. 
Ce doute doit vous inciter à la prudence pour les autres : vous pouvez être, à votre tour, un sujet à risque.

Si vous avez dépassé ce délai de 48 heures, il n’est pas trop tard pour agir
On sait aujourd'hui qu'il est important de traiter une infection par le VIH le plus tôt possible et, surtout avant que la maladie (sida) n'apparaisse.
Les traitements permettent souvent de ralentir fortement l'évolution vers le sida et d'améliorer la qualité de vie des personnes atteintes.

Le traitement antirétroviral prit dans les six mois suivant l’exposition au risque peut maintenir au plus bas la charge virale ralentissant ainsi l’évolution de la maladie. Il ne faut en effet pas attendre d’être malade pour démarrer le traitement. Ne tardez pas à consulter un médecin qui pratiquera les tests permettant de savoir si vous avez été contaminé.

Si le test est négatif un mois après la situation à risque il y a de fortes chances pour que la personne ne soit pas atteinte.  Pour en être sur, il faudra faire un test par recherche d'anticorps trois mois après la dernière situation à risque. 
Si le résultat est positif, cela signifie que la personne est atteinte par le VIH et une prise en charge médicale est proposée. Ainsi vous vous donnez les moyens, en réagissant très tôt, de garder le contrôle.

Connaître son statut est aussi fondamental, pour arrêter immédiatement le risque de maladies opportunistes (qui ont tendance à se développer plus facilement chez un sujet dont les défenses immunitaires sont affaiblies).

Il est impératif d'adopter ou de maintenir pendant cette période des comportements de prévention et il ne faudra pas les interrompre, même après un résultat négatif.

Les traitements ne sont plus seulement prescrits à un stade avancé de l'infection  

Après exposition à un risque un traitement d'urgence  tente d'empêcher la contamination. Il doit être pris pendant un mois mais son efficacité n'est pas certaine à 100%. Lorsque la contamination par le VIH est avérée un traitement (tri thérapie) d'une durée illimitée ralentira l'évolution du VIH vers le sida.

L'un des obstacles à la prévention est la diffusion d'informations erronées qui entraînent une confusion dans les esprits. La prévention passe par la responsabilisation, la discussion avec l'autre et les autres.
La diffusion des messages de prévention par l'intermédiaire des associations notamment dans les écoles, sur les lieux de travail, dans les prisons etc. ..participe à une bonne compréhension et une intégration des messages. 
L’adoption et le maintien de comportements individuels de prévention doivent cependant être soutenus par une information régulière.

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