HEPATITE  C

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Connaissances actuelles sur l'hépatite C

 


Le virus de l'hépatite C a été découvert en 1989.

Avec environ 5 000 nouveaux cas par an, l’hépatite C constitue un problème de santé publique majeur. Une grande partie des malades a été contaminée par transfusion sanguine avant 1991.

C'est une "inflammation" du foie en réaction à l'exposition à un facteur extérieur comme l'alcool, les virus, certains médicaments, une surcharge de graisse (stéatose) etc...le virus de l'hépatite C ne survit qu'en infectant d'autres cellules. Comme le VIH, il a la capacité de muter très fréquemment et dans de grandes proportions.


Evolution de l’hépatite C est variable:

- 10 à 15 % de sujets guérissent spontanément 
- 20 à 25 % présentent une forme chronique sans symptômes 
- 60 à 70% présentent une hépatite chronique. 20% peuvent développer après 10 à 20 ans d'évolution une hépatite
  chronique.

L'alcool, même à faible dose est interdit

Elle est appelée "hepatite aiguë" au moment du contact de l'organisme avec le virus de l'hépatite C. Elle peut provoquer une jaunisse ou ictère, une fatigue. Elle peut aussi ne donner aucun symptôme et passer inaperçue.

Elle est dite "hepatite chronique" quand elle persiste au moins 6 mois après la date de contact de l'organisme avec le VHC. Elle peut ensuite se transformer en "hepatite chronique active".

Seuls les virus B, C, D peuvent provoquer une hépatite chronique. En France le VHC est la cause de la majeure partie des hépatites chroniques virales.
Il existe plusieurs types de virus, répartis selon leurs caractéristiques génétiques et appelés "genotypes".

On reconnaît en France 3 génotypes principaux :

- le génotype 1 (1a, 1b) le plus répandu plus souvent retrouvé chez les patients contaminés par transfusion, c'est le
  plus résistant au traitement.

- les génotypes 2 et 3 sont plus sensibles au traitement. Ils sont plus fréquents chez les malades contaminés par
  toxicomanie.

La majorité des malades ne meurent pas de leur maladie hépatique.

Modes de transmission du virus de l'hépatite C


Transmission par transfusion sanguine
.
La transfusion de sang ou de ses dérivés pratiquée avant 1991 (date à partir de laquelle la mise au point d'un test précis a permis le dépistage systématique des donneurs de sang). Aujourd'hui ce mode de transmission est extrêmement faible. Grâce à l’instauration de la loi sur le dépistage obligatoire des dons de sang depuis 1990, le risque de contamination par transmission est inférieur à 5 pour un million.

Par toxicomanie intraveineuse.
Chez les toxicomanes par voie intraveineuse, le taux d’infection est proche de 50% et peut atteindre 90% après six ans de toxicomanie.
L’utilisation de seringues à usage unique permet de réduire ce mode de contamination, mais il existe encore des doutes concernant la possibilité de contamination à partir du matériel de préparation de la solution injectable (petites cuillères, coton, etc.).
L'usage de drogue par voie nasale est probablement aussi un mode de contamination par le partage d'une même paille.

La transmission par voie sexuelle.
Le risque de transmission du VHC par voie sexuelle est très faible, qu'ils s'agissent de  rapports hétérosexuels ou homosexuels.
Le VHC n’est pas trouvé dans les urines, les selles et les sécrétions vaginales. Cependant, on le retrouve de manière aléatoire dans la salive et le sperme. Ainsi, la transmission par voie sexuelle est très faible et de toute manière bien inférieure à celle par voie sanguine. Cependant, elle semble augmenter avec le nombre de contacts sexuels et si l’un des partenaires a une charge virale élevée et/ou s’il a également une infection par le VIH.

Contamination en milieu hospitalier (infections nocosomiales)
Des cas ont été recensés où l’infection se produit en milieu hospitalier. Ils sont le fait de transmissions de virus entre équipes soignantes et malades lors de la réalisation d’actes médicaux (par piqûre, exposition répétées à des sécrétions comprenant des virus…).

Transmission de la mère à l'enfant
La transmission verticale (de la mère à l’enfant) est démontrée chez les femmes présentant une double infection VIH et VHC.
Pour les autres femmes, le taux de contamination dépend de la charge virale.

La transmission a lieu probablement lors de l'accouchement (naturel ou césarienne).

Tatouage et piercing
L’utilisation de matériel insuffisamment stérilisé lors de séance de piercing, de tatouage ou d’acupuncture peut également être un facteur de transmission

Autres mode transmissions inconnus
Dans 20 à 40 % des cas, les modes de contamination restent inconnus. Le respect des règles élémentaires d’hygiène est la seule recommandation pouvant réduire ces fréquences de contamination. Certaines situations ont pu exposer à un risque de contamination par le VHC ( acupuncture, mésothérapie,  acte de chirurgie lors d'une endoscopie, surtout avant 1990.

Evolution de l'hépatite C


Après cette hépatite aiguë, 20 % des sujets guérissent spontanément sans séquelles. Ils éliminent définitivement le virus (la P.C.R. ARN VHC devient négative et les transaminases se normalisent). Ils garderont toute leur vie des anticorps anti VHC témoins du contact avec le virus.
Chez les personnes qui n'ont pas éliminé spontanément le virus (80%) l'hépatite C devient chronique et persiste le plus souvent. Dans la majorité des cas l'hépatite chronique n'évolue pas. Cependant dans 20% des cas elle peut évoluer en 20 ans vers une
cirrhose du foie (forme la plus sévère). La fibrose est une "cicatrice" apparaissant après la destruction des cellules du foie par le VHC. C'est à partir de cette fibrose que peut se constituer une cirrhose.
La cirrhose représente un stade évolutif des maladies chroniques du foie. Il s'agit d'une complication sévère mais cependant une cirrhose peut rester asymptomatique pendant de longues années.   
Le foie reste longtemps silencieux en cas d'hépatite chronique. Sa manifestation la plus fréquente est la fatigue ou asthénie.
Lorsque le foie donne des signes perceptibles (ictère ou jaunisse, ascite, encéphalopathie hémorragies digestives), il est en général gravement atteint avec une non fonction de près des trois quarts de l'organe puisqu'on estime qu'environ un tiers du foie suffit pour assurer ses fonctions. Ces signes surviennent essentiellement lorsque la maladie est au stade de cirrhose (mais il est possible d'être à un stade de cirrhose sans avoir ces complications).

Traitement de l'hépatite C


La mise sous traitement anti-VHC ne peut être envisagée qu'après la pratique d'une ponction Biopsie hépatique (PBH) chez tout sujet ARN-VHC+
Les résultats de la PBH sont essentiels pour poser l'indication d'un traitement.

Le traitement a pour objectifs
:

Arrêter la multiplication du VHC et de stopper l'évolution possible vers une cirrhose. Ce traitement repose sur l'association de deux médicaments : interféron et ribavirine.  
Cette association de deux médicaments est appelée "bithérapie" ou "thérapie combinée".La bithérapie dure de six mois à un an.

Depuis fin 2000, le virafonPeg  est proposé pour le moment en monothérapie pour les patients ayant une contre indication à la ribavirine.
Le virafonPeg s'avèrerait plus efficace que la forme classique d'interféron. Il permet de maintenir des doses stables d'interféron dans le temps.

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L'hépatite C est une maladie chronique pour laquelle un traitement peut être proposé.

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